Selon la Carbon Tracker Initiative (UK), depuis 2018, les grandes compagnies pétrolières et gazières ont approuvé environ 50 milliards de dollars de nouveaux investissements qui ne pourront pas prospérer si les pays se conforment à l'objectif de l'Accord de Paris de maintenir la hausse des températures mondiales sous 1,5-2˚C. D'autres projets non conformes à l'accord de Paris, d'un montant de 21 milliards de dollars, devraient être approuvés d'ici fin 2019.
Les 50 milliards de dollars correspondent à 18 grands projets qui seront soumis à des contraintes financières dans un monde +2˚C-max. Le rapport montre que les grands acteurs ont dépensé jusqu'à 30% de leurs investissements dans des projets non conformes à l'objectif, qui exigent un prix du pétrole supérieur à 40 $US/baril (le seuil estimé pour des projets viables selon un scénario à 1.6˚C). Les acteurs qui courent le plus de risques sont ExxonMobil, Shell, Total, Chevron, BP et Eni.
Parmi ces projets figurent le projet de sables bitumineux d'ExxonMobil au Canada (2,6 milliards de dollars), le projet de GNL de Shell (13 milliards de dollars), le projet de pétrole en eau profonde ACG de BP (Azerbaïdjan, 4,3 milliards de dollars) et le projet de pétrole en eau profonde Zinia 2 de BP (Angola, 1,3 milliards de dollars).