Scénarios Enerfuture 2017

Aperçu

Les experts de l’équipe Global Energy Forecasting viennent de publier les scénarios EnerFuture à l’horizon 2040. Grâce au modèle POLES, Enerdata produit des perspectives énergétiques permettant l’élaboration des politiques énergétiques et la planification stratégique des entreprises :  analyse de l’offre et la demande d’énergie, analyse du mix électrique et du développement des renouvelables, évolutions et défis entrainés par les contraintes climatiques et technologiques…

La publication fournit une vision des enjeux énergétiques mondiaux, avec une attention particulière à l’Asie, l’Afrique et l’Union Européenne.

Quelques exemples de résultats de cette étude :

• 3/4 de la croissance de la demande sur 2015-2040 viendront de l'Asie et 15% de l'Afrique (Ener-Blue, + 3-4 °)
• Un kWh généré produira 75% d'émissions de CO₂ de moins en 2040 par rapport à 2015, (Ener-Green, + 2 °)
• L'accès universel à l'électricité en Afrique d'ici 2030 nécessiterait 7% de plus par rapport aux investissements mondiaux dans le secteur de l'énergie.

Résultats

• Dans le scénario Ener-Blue, le mix énergétique futur reste dominé par les combustibles fossiles, mais les politiques relatives au changement climatique, à l’efficacité énergétique et aux sources d’énergie renouvelable, prévues par les INDC, conduisent à une diversification vers d’autres sources d’énergie.  Entre autres, l’UE atteint les trois objectifs de son paquet « énergie-climat », tandis que la Chine et l’Inde développent leurs capacités renouvelables afin d’atteindre leurs objectifs. Dans ce contexte international de politiques climatiques coordonnées, la hausse des émissions de CO₂ ralentit. Cependant, les efforts définis dans les INDC ne sont pas assez ambitieux pour limiter la hausse de la température mondiale moyenne à 2°C d’ici la fin du siècle, mais ces efforts sont compatibles avec un objectif de 3-4 °C.
• L’Asie représentera 75% de la croissance totale de la consommation primaire entre 2015 et 2040 (Ener-Blue), suivie par l’Afrique (15%), pendant que l'intensité énergétique des pays non membres de l'OCDE convergera vers le niveau de l'OCDE. En Asie, les capacités électriques des sources d’énergie renouvelables (RES) atteindront 45% du mix électrique d’ici 2040. L'accès universel à l'électricité en Afrique d'ici 2030 nécessiterait 7% des besoins d'investissements mondiaux dans le secteur de l'énergie (1 trillion de Dollars/an).
• Dans le scenario Ener-Green, une transition claire du système énergétique actuel est opérée, vers une décarbonisation à long terme, avec des efforts considérables sur l’efficacité énergétique, des prises de décisions pour supprimer les subventions accordées aux combustibles fossiles et un développement majeur des technologies renouvelables. Les RES et le nucléaire atteignent 70% de la capacité aux environs de 2040 ; on observe une adoption croissante des technologies propres dans le domaine du charbon et un déploiement de la CSC à grande échelle. Ce nouvel « engagement vert » conduit à une réduction de moitié des émissions mondiales d’ici 2050.
• Dans le scénario Ener-Brown, les prix du gaz et du pétrole devraient rester faibles : les prix se rétablissent lentement de l’effondrement actuel, mais restent bien en-deçà du niveau des dernières décennies. Les engagements énergétiques confirmés dans certaines régions, ainsi que l'innovation technologique favorisent un développement important des processus et des technologies à faible intensité énergétique. Les renouvelables se développent de manière importante mais les combustibles fossiles, bon marché, demeurent une source d'énergie compétitive et attractive. Sans un accord mondial, les politiques non coordonnées se traduisent par une forte croissance des émissions de CO₂ à travers le monde et une augmentation de la température à travers le monde de +5-6°C d'ici la fin du siècle.

Conclusions

Le document présente en détail certains résultats liés au scénario Ener-Blue (INDC, 3-4°C), ses impacts sur différentes sources d’énergie et régions géographiques, ainsi que les défis liés à sa mise en œuvre. Il montre également quels engagements supplémentaires sont nécessaires pour passer du scénario Ener-Blue au scénario Ener-Green (2°C) et présente les conséquences d’un scénario (Ener-Brown, 5-6°C) où les ressources d’hydrocarbure sont moins onéreuses, plus importantes et les politiques énergie/climat sont moins ambitieuses.

Trois focus régionaux présentent des chiffres clés permettant d’établir les perspectives énergétiques possibles de l’Asie, de l’Afrique et de l’Union européenne.